Quand la guérison ne vient pas ?
Sans nier ni relativiser l’importance des guérisons dont nous parle l’Évangile de ce Dimanche, elles sont une manifestation extraordinaire de la puissance de guérison du Christ, puissance qu’il a confiée à ses apôtres et qui est toujours active de façon plus « ordinaire » dans l’Église. Car Jésus est toujours présent : « Et moi, je suis avec vous chaque jour jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28, 20) Mais quelques fois la guérison ne vient pas tout de suite ou elle ne vient tout simplement pas. Pourquoi ? Est-ce que nous manquons de foi ? La foi des personnes qui prient pour notre guérison n’est-elle pas non plus suffisante ? Non, ce n’est pas qu’il y ait un manque de foi. Voilà ce dont nous devons toujours nous souvenir lorsque cela arrive : « Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit Dieu. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées ». (Isaïe 55:8-9) Parfois la guérison ne fait pas partie du plan de Dieu pour ce malade, à ce moment-là. Il se peut que cette épreuve soit le seul moyen pour que la personne apprenne quelque chose d’essentiel pour elle. Ou il se peut que le moment de quitter cette vie soit venu pour elle. Nous ne pouvons pas savoir. La Miséricorde concerne avant tout la guérison profonde de la personne et non pas d’abord son corps. Mais ce que nous pouvons faire, dans cette situation, c’est faire confiance à Jésus. Car Lui, le Seigneur sait. Même si nous ne comprenons pas pourquoi les choses se produisent de telle ou telle manière, Lui le sait et c’est toujours ce qu’il y a de mieux pour chacun d’entre nous. Il peut sembler difficile parfois d’accepter de faire confiance au Seigneur, sans comprendre pourquoi les événements sont ainsi, mais c’est toujours la meilleure chose à faire. Avec le temps, les réponses viennent et on peut ressentir la paix que seul le Christ peut nous donner.
Chanoine Dominique Aubert, Curé