Du Malheur au Bonheur
Aujourd'hui, Jésus lève les yeux vers ses disciples et dit : « Heureux êtes-vous... », et ensuite « Quel malheur… ». Pour les auditeurs de ce temps, les paroles de Jésus étaient sans doute extrêmement difficiles à accepter. C'est plus facile pour nous, car nous sommes les témoins de la Résurrection, debout au seuil du ciel ouvert à chaque Sainte Messe. Ce qui ne veut pas dire que le défi n'est pas grand, mais aujourd’hui aussi Jésus lève Ses yeux vers toi et Il regarde les circonstances de ta vie et du monde dans lequel tu vis. Il te montre où se trouve le vrai bonheur. Jésus te donne d’écouter la Parole, afin que tu sois prêt à faire la volonté du Père, qui sait ce qui est bon pour toi.
Jésus sait que l'homme a besoin d'être guéri de la souffrance et de ce qui est difficile, mais qu’il a surtout besoin de guérir son rapport à ce qui est difficile et qu'il fuit souvent. Parce que le problème ne réside pas dans les circonstances difficiles de la vie, mais dans notre manque de foi pour les traverser dans l'honnêteté, la vérité, la paix du cœur, la patience et l'amour malgré toutes les épreuves. Désirons donc sans cesse cette relation vivante à Dieu notre Père, afin de regarder le monde comme Jésus, et aimons de l'amour dont nous avons été aimés ! Désirons sans cesse être les disciples de Jésus, les apôtres de sa Miséricorde.
Le Vénérable Mgr Jan Pietraszko (1911-1988), nous donne une clef pour cela en nous exhortant à prier avec ces mots : « Que Dieu ne nous donne pas tel succès, qu'il ne nous donne pas telle carrière, qu'il ne nous donne pas telle abondance, telle satisfaction, afin que notre âme ne cesse pas de crier vers lui et vers sa bonté. » Nous devrions apprendre à prier non seulement en nous reconnaissant indignes des dons de Dieu, mais pour que Dieu nous laisse cet espace de faim de lui et de nostalgie, cet espace d’espérance.
Frère Pierre Sokol