La vraie tranquillité
Comme disait Saint François de Sales : « Une tranquillité qui ne s’est pas exercée dans le combat est une tranquillité fainéante ». Ainsi donc nous voici entrés dans ce beau et saint temps du Carême. Je souhaite qu’il soit pour chacun de vous l’occasion de retrouver la vraie tranquillité de vos vies. Celle qui ne repose pas sur des fausses sécurités mais sur le Seigneur. Or, nous savons tous que quand nous laissons le Seigneur entrer dans nos vies il commence toujours par faire le ménage et cela nous n’aimons pas toujours, même si nous apprécions quand la maison est ensuite bien propre et bien rangée. Pour faire le ménage dans nos vies le Seigneur à une « technique » bien à Lui. Il nous invite à nous laisser regarder par lui. Nous laisser regarder par l’autre en vérité, cela nous n’aimons pas non plus beaucoup car il peut percevoir nos faiblesses. A plus forte raison quand c’est le Seigneur. A la différence que le Seigneur, Lui, quand il nous regarde c’est toujours d’abord avec ce regard d’amour que nous nommons la Miséricorde, comme nous le voyons nous regarder sur le Tableau de Jésus miséricordieux dans notre chapelle.
Le Carême est ce temps extraordinaire qui nous est donné non pas pour ruminer un passé qui nous déplaît et dont on s’imagine pouvoir se débarrasser, non pas pour fabriquer de nous une image resplendissante et qui va nous redonner une nouvelle hypocrisie, mais pour redire simplement chacun personnellement à Dieu : « Ecoute ! Il n’y a plus que Toi qui peux faire quelque chose ! » Tel est le Carême : se tourner vers Dieu et Lui dire qu’il n’y a plus que Lui pour faire quelque chose pour nous. Il y a une condition pour cela : c’est de nous laisser regarder par Dieu, exposer notre cœur à sa tendresse et à sa miséricorde. Si vous essayez de vous tromper vous-mêmes, ou de tromper le regard des autres sur votre entourage, libre à vous, mais on ne trompe pas Dieu !
Chanoine Dominique Aubert